L'élusion du temps est-il pour nous source de désespoir ?
ALINEA Au premier abord, le temps pourrait se définir comme une continuité indéfinie dans laquelle se succèdent des actions et phénomènes de notre existence. Nous pouvons parler de deux temps différents. Le temps subjectif, c'est-à-dire le temps tel qu’on le ressent. Et le temps objectif, le temps mesurable tel que les horaires, la durée etc… Le mot “écoulement” désigne ici le passage du temps, les minutes, les heures …afficher plus de contenu…
La conscience du temps qui passe est à l’origine du malheur des Hommes. En effet, le temps est une expérience tragique pour l’Homme, il lui rappelle sa finitude et donc que son existence n’est pas éternelle. Le temps qui s'écoule rappelle à l’Homme que tout est périssable, puisqu’il altère ce qui était auparavant et ce qu'il aime. Toutes nos actions sont éphémères et vouées à disparaître, il est donc difficile pour l’Homme de donner un sens à son existence parce que cela lui paraît absurde. Reste que cette conclusion est problématique. En effet, la conscience du temps qui passe peut avoir une incidence positive sur le sens de notre existence dans le cas ou elle soulignerait l’importance de vivre …afficher plus de contenu…
Se pose alors la question suivante. Faut-il considérer que la conscience du temps qui passe est à l’origine d’une affliction profonde chez l’homme et donc sa perte de conviction à réaliser ce qu’il désire au risque de mourir sans avoir pu les accomplir ou faut-il considérer que la conscience du temps qui s’écoule apporte du sens à notre existence en nous poussant à agir pour profiter du temps à notre disposition ? Dans un premier moment, nous verrons que la conscience du temps qui passe est la source du malheur de l’Homme car elle le condamne à la responsabilité de son existence et à l'évidence de sa mort. De plus, il pourrait perdre toute conviction à accomplir ses objectifs. Les limites de cette perspective nous amèneront à montrer en quoi la conscience du temps qui s’écoule