La bonne foi en droit des contrats
Dans la Rome antique, la Fides était une déesse considérée comme la gardienne des serments et avait son siège dans la main droite des Romains. Son culte permettait la pérennité de la bonne foi chez les contractants impliquant une attitude honnête et un contrat sous l’égide de la Fides (par extension, la bonne foi). Et si à l’origine, les Romains se devaient de toucher l’autel pour prêter un serment valable. Avec l’apparition de la Fides, cela évolua et ils purent alors le faire en serrant avec leur main droite la main droite de l’autre scellant ainsi un serment valable et juste car protégé par la déesse Fides. Avec l’apparition du christianisme, la fides en vint à désigner la croyance religieuse et au final son extension moderne la foi. La bonne foi est une notion assez imprécise que l’on définit souvent pas son contraire : la mauvaise foi. Tel qu’elle est définie par le Pr. Terré, la mauvaise foi est l’attitude du contractant qui viole ses engagements formellement exprimés ou fait naitre chez son partenaire des attentes dont il sait que dans tous les cas il n’y aura pas de solutions positives pour son cocontractant. Ainsi, il s’agit d’une attitude malhonnête et déloyale. Dès lors, la bonne foi est « un état d’esprit mais aussi un mode d’agir, de se comporter » (Pr. Fabre-Magnan) sans