La cartographie sociale

« La cartographie sociale est une méthodologie permettant de représenter le territoire à partir de nos visions individuelles et collectives, les relations qui s’y tissent, sa complexité, dessiner nos représentations pour construire un savoir collectif, diagnostiquer, argumenter et proposer. ». Telle est une des définitions les plus complètes de la cartographie sociale que nous pouvons rencontrer actuellement.

La cartographie sociale s’appuie donc sur le principe de territorialité, c’est-à-dire le territoire vu comme un espace de relations. Ainsi, elle est un processus qui se déroule à travers du temps et de nombreuses activités (parcours territoriaux, rencontres et interviews d’acteurs du territoire, …).
Prenons l’exemple d’une société forestière désirant pratiquer une exploitation sous aménagement durable, donc à faible impact sur l’environnement. Cette dernière acquiert une concession sur laquelle (ou en périphérie) vivent des populations villageoises vivant de ressources tirées de la forêt : agriculture itinérante, chasse, pêche et cueillette. On se retrouve obligatoirement dans un conflit lié à l’utilisation de la même ressource, notamment en matière sylvicole et également du fait des différents impacts sur la densité de la faune. On devrait également ajouter le paramètre « traditionnel », à savoir toutes les relations établies par ces populations avec les éléments de la Nature : il s’agit des anciens villages, lieux d’initiations aux rites traditionnels, sites ou arbres sacrés, …

Par conséquent, la cartographie sociale permet le dialogue, l’écoute, la négociation entre différents types d’acteurs, elle permet de valoriser les savoirs individuels afin de tendre vers la construction (ou la reconstruction) de savoirs collectifs et oblige bien souvent vers l’explication de l’implicite.
Toujours dans le cadre de notre exemple de la compagnie forestière, la cartographie sociale permettra non seulement d’établir un dialogue entre