La chanson de mal aimé guillaume apolinnaire
I) Un itinéraire erratique dans un Paris au diapason de l’état d’âme du poète
A) Errance poétique
- Errance, le terme figure dès le quatrième vers : « J’erre à travers mon beau Paris ». L’assonance interne en [εR] souligne encore cette démarche au hasard et sans but.
- Errance poétique, aussi, d’un poème non ponctué, signe de l’abandon des limites, des repères. Le poème, comme le vagabondage parisien, est placé sous le signe de la lyre et du soleil, attributs d’Apollon le dieu grec de la poésie, paronyme d’Apollinaire : « Juin ton soleil ardente lyre ».
- Cette déambulation est cependant équilibrée, tranquille. Les quintils sont réguliers, avec des octosyllabes plus légers que des alexandrins et des rimes alternées. La marche dans la ville a un effet apaisant et inspirant sur le poète.
- Le poète se promène au rythme du temps qui s’écoule lentement comme « Les dimanches s’y éternisent ». Cependant, si on observe les premiers mots des trois premières strophes (Juin … Les dimanches … Soirs de Paris), le temps semble s’amenuiser et l’électricité est le nouveau soleil poétique des soirs de Paris : « Juin ton