La colombe
Apollinaire publie en juillet 14 ses premiers « idéogrammes lyriques » dans la revue des Soirées de Paris, à qui il donnera plus tard le nom de Calligrammes. Le recueil paraît en 1918 sous le titre Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre.
Problématique : Quels liens, explicites ou implicites sont perceptibles entre l’image et le texte qui la dessine ?
Dans quelle mesure la forme sert-elle la signification ?
I- La lecture du calligramme
a. l’importance du titre permet la reconnaissance des motifs
b. l’appréhension picturale :
i. la colombe poignardée : « et toi »
ii. le jet d’eau / jet d’O
c. appréhension verticale en trois temps
transition
Σ juxtaposition de 2 dessins sans liens apparents et aux fonctions symboliques encore diffuses qui obligent à une lecture du texte. / L’absence de liens entre les dessins invite à une lecture.
Σ la connaissance du contexte de rédaction permet de pressentir la fonction symbolique du motif de la colombe poignardée (univers de la guerre, symbole de la paix meurtrie)
II- La colombe
a. les mots du titre y sont disséminés mais le sens est déplacé.
C’est en effet l’univers intime du poète qui semble déployé ici par la litanie des prénoms féminin, dont l’un est mis plus particulièrement en valeur : MARIE. C’est leur disparition qui les « poignardent ». Le ton élégiaque d’un temps passé appelant les amours disparues régit l’ensemble de cette ouverture : « Où êtes-vous jeunes filles »
b. La figure de la compagne perdue, Marie Laurencin domine toutes les autres, comme une plaie plus profonde rendue par la disposition centrale du coup de poignard la désignant : « et toi ». Cette figure va faire le lien entre le motif de la colombe et celui du jet d’eau puisqu’elle évoque à la fois l’univers intime du poète et l’univers artistique, plus présent dans le second motif.
c. L’extase de la colombe est ambigu : définie