La comedie : cours
Statut ambivalent : « ancien », mais « bas ».
Genre antique : garanti par l’héritage des anciens, grecs (Aristophane) et surtout latins (Plaute, Térence). L’inventio est souvent cadrée par les sujets antiques, puisés chez Plaute et Térence essentiellement, mais pas toujours : l’invention de sujets neufs est mieux tolérée pour la comédie que pour la tragédie.
Genre bas : 1/ laisse un peu plus de latitude formelle que la tragédie, est plus perméable à l’influence d’autres formes d’art (comme la farce, j’y reviens) ; 2/ rend possible la représentation du réel ordinaire, de la vie quotidienne, qui est exclue de l’univers tragique.
Comme pour la tragédie, la définition de base (celle à partir de laquelle les auteurs construisent leur poétique personnelle) est essentiellement hiérarchique. La comédie traite en principe de personnages médiocres, dans des situations ordinaires dans un style médiocre, et elle est supposée destinée au peuple.
En même temps, la comédie « fait rire ». Il est couramment admis que ces deux définitions sont intrinsèquement liées : on ne peut pas parler des gens ordinaires sans faire rire, ce sont des objets supposés comiques par nature ; on ne peut pas faire rire sans parler des gens ordinaires (puisque les rois, princes, héros sont essentiellement tragiques).
Le genre paraît donc à la fois bas par son public et frivole par ses effets : indigne à double titre. Ce n’est pas tout : le genre de la comédie est en quelque sorte tiré vers le bas par un cousin mal famé, la farce.
La farce : voir déf. plus loin, quelques mots pour le moment : genre comique de la fin du Moyen-Age, XVe-XVIe. Depuis la renaissance des genres antiques, mi-XVIe, la farce périclite ; ce n’est plus qu’à peine un genre littéraire, c’est souvent une pratique scénique inorganisée ; les farces sont parfois représentées sur des théâtres en accompagnement de pièces plus considérables, mais aussi aux carrefours, dans les foires, sur les marchés ; notamment