La compétence
Il existe tout d'abord une grande division de la justice en deux ordres. L'ordre judiciaire qui va intervenir pour toutes les affaires contentieuses entre deux personnes privées et l'ordre administratif qui va intervenir pour toutes les affaires concernant une personne privée et une personne publique.
Au sein de l'ordre judiciaire on distingue le droit pénal et civil. Alors que le droit civil régit les relations contractuelles entre personnes, le droit pénal est une matière qui va mettre en jeu les libertés des individus les plus fondamentales. Il est donc nécessaire qu'il respecte une procédure visant à garantir les libertés et principes fondamentaux des libertés et droits des individus.[1]
Dans l'ordre judiciaire, on distingue les juridictions de droit commun et les juridictions d'exception.
La loi confère des compétences différentes aux diverses juridictions selon deux critères :
• La compétence d'attribution (ratione materiae) qui va permettre de déterminer la juridiction compétente, savoir si c'est une juridiction de droit commun ou spéciale, selon la nature du litige, ou encore quel tribunal sera compétent selon le montant du litige (appelé aussi taux de compétence ou taux de ressort). Elle permet également de déterminer le degré de la juridiction compétente.
• La compétence territoriale (ratione loci) qui va déterminer la compétence d'une juridiction sur le plan géographique.
Il faut y ajouter les règles de compétences internationales.
I- Les différentes juridictions
A. Selon la nature du procès
a. Le Tribunal de grande instance, juridiction de droit commun
Compétence générale : il a une compétence de principe pour connaître de toutes les affaires pour lesquelles la compétence n'est pas expressément attribuée à une autre juridiction, en raison de la nature de l'affaire ou du montant de la demande.
Compétences spéciales : compétence exclusive pour tout ce qui concerne (R 211-4 COJ) - la