La conscience ( cours )
Le terme de conscience, tel qu’il est employé dans le langage courant, revêt des sens très différents qu’il appartient dans un premier temps, de définir et de distinguer.
1/ La conscience comme présence.
La définition de la conscience semble s'imposer d'elle-même : en effet, la conscience semble être ce qui est présent à moi-même, ce qui coexiste à moi-même, ce qui m'accompagne et qui réfléchit mes expériences, mes émotions, mes états affectifs.
La conscience se saisit dans une expérience du sujet : elle renvoie à un état vécu, à quelque chose de senti, à une intériorité. Il semble même qu’elle ne puisse se saisir que dans cette expérience du sujet : l’expérience de la conscience n’est pas l’expérience d’un dehors et n’atteint pas la conscience de l’autre -que puis-je savoir de la conscience d'autrui ?-. Elle est celle d’une intériorité du sujet qui se saisit lui-même.
En ce sens, la conscience est, ce qu'on pourrait appeler, une donnée immédiate* : c'est- à-dire qu'elle se donne pour le sujet pensant immédiatement, c'est-à-dire sans aucune médiation*.
La conscience comme présence s’oppose à l’inconscience comme sommeil, coma, perte de conscience, état dans lesquels je ne suis plus présent à moi-même, où il se passe des choses en moi qui ne sont pas réfléchies dans ma conscience : çà parle en moi, il y a des choses qui bougent en moi, dans le corps, mais ces affects ne sont pas reliés à un je qui en assure la présence à moi-même. L’absence de conscience coïncide aussi alors avec l’absence de connaissance : quand je n’ai pas conscience, je n’ai pas connaissance (ce que dit l’expression courante perdre connaissance qui signifie perdre conscience).
La conscience semble ici s’affirmer comme connaissance de soi. Ce que valide l’étymologie: conscientia, en latin est dérivé de conscire (cum + scire) qui signifie littéralement avec savoir.
2/ La conscience comme conscience morale.
Au terme de conscience est