« Conscience ! Conscience ! (…) sans toi, je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et dune raison sans principe ». Pour J.J. Rousseau, la conscience est une lumière intérieure, un instinct, un don divin qui permet de trouver et d’aimer le Bien, selon la nature : « (…) qui la suit obéit à la nature, et ne craint point de s’égarer ». Nulle lutte, nulle conquête dans cette conception de la « conscience morale » : elle nous est donnée et nous dispense même des règles.
Nous nous attacherons davantage à l’approche psychologique de la conscience afin de savoir si « elle est source de liberté ou de contrainte ». Nous verrons comment conscience et liberté sont étroitement liées et pourquoi l’homme peut parfois préférer l’inconscience. Source d’épanouissement et d’effort, en quel sens la conscience est-elle la plus grande tâche de l’Homme ?

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|Qu'elle soit spontanée ou réfléchie, la conscience distingue l'homme de l'animal. En médecine, la perte de conscience s'appelle le coma et |
|réduit l'homme à ses fonctions végétatives. Le malade est incapable d'un effort de synthèse pour unifier sa représentation du monde, |
|incapable aussi de se dédoubler pour réfléchir sur sa pensée. Alors, pour lui, le monde redevient étranger, opaque puisqu'il ne peut plus le|
|marquer de ses