la conscience
Etymologie : conscience vient du latin cum scientia qui signifie « avec science », « qui est accompagné de connaissance ».
Rappel : l’opposition entre le désir et la conscience : désir conscience passions raison affects idées force pensée volonté représentation énergie structure matière forme
Il y a deux genres d’êtres : les choses, qui existent en soi ; les êtres conscients, qui existent non seulement en soi, comme choses, mais qui ont en plus conscience de soi et existent donc aussi pour soi. Les choses ont une existence simple, les êtres conscients ont une existence double : à leur être matériel s’ajoute la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes. (Hegel)
On peut aborder la conscience de plusieurs points de vue : du point de vue de son rôle dans la connaissance (approche épistémologique ou gnoséologique), du point de vue plus concret de la vie telle qu’elle est vécue (approche existentialiste), et du point de vue moral.
I. Approches épistémologiques
A. Le cogito (Descartes)
1. La révolution cartésienne
René Descartes (1596-1650) introduit une révolution considérable en philosophie. Il faut dire qu’il est né à une époque propice. Le Moyen Âge avait été une période de ralentissement en termes économiques, artistiques et intellectuels. Les prémices de la Renaissance apparaissent progressivement, avec la redécouverte des œuvres antiques (grecques et romaines, artistiques et intellectuelles), transmises à nous par les Arabes. Vers 1440, Gutenberg invente l’imprimerie. En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique, et des navires européens partent à la découverte du monde. La Renaissance italienne culmine au XVIe siècle. Les artistes sont de véritables intellectuels, parfois même des génies universels comme Léonard de Vinci (1452-1519). Copernic révolutionne l’astronomie par son traité de 1543 qui montre que la Terre n’est pas au centre du monde : c’est autour du Soleil que tournent les planètes (héliocentrisme). Galilée