La contrainte, comme par exemple le choix d’une forme fixe: le sonnet, n’est-elle pas une entrave à l’expression personnelle du poète?
En poésie, certains poètes ont recours à des formes bien particulières appelées formes fixes. Ces formes obéissent à un bon nombre de critères bien précis de la versification. À travers ces formes, le poète peut-il s’exprimer comme il le désire?
Tout d'abord nous verrons que ces contraintes sont des règles définissant la poésie, puis qu’elles peuvent être une entrave à l’expression poétique, et enfin qu’elles peuvent aussi être source de motivation pour le poète.
Lorsqu’un poète décide d’écrire un poème en ayant recours à une forme fixe, telle que le sonnet (comme par exemple La courbe de tes yeux de Paul Eluard ), la ballade ( Ballade 2 de Charles d’Orléan) ou le rondeau, il doit respecter les critères qui lui sont propres: tels que le nombre de strophes (qui est de quatre pour le sonnet) , le nombre de vers dans une strophe, le nombre de pieds dans un vers (ça peut aussi bien être un vers très court d’une syllabe, appelé un monosyllabe, qu’un vers long de douze syllabes, appelé un alexandrin) et utiliser des rimes soient croisées, soient plates, soient embrassées .
Ces règles ont été instaurées par des poètes, afin qu’existe un certain «code poétique». En effet, ces règles ne sont valables qu’en poésie, et non dans les autres genres tels que les romans ou les pièces de théâtre. Toutefois, bien qu’étant propres à la poésie, elle peuvent aussi freiner l’expression poétique.
Quand un poète rédige un poème, en ayant choisi préalablement une forme fixe, cela peut bloquer son inventivité. Le poète aurait alors plus tendance à se concentrer sur les critères bien spécifiques à respecter que sur le contenu du poème.
Il peut arriver aussi que, le poète, ne trouvant pas de mot traduisant exactement la même idée que celle qu’il a en tête (et comportant le bon nombre de syllabe, par exemple) ait tendance à la modifier pour que