La coutume en droit international public
Introduction
I- Un processus de formation coutumier controversé
A) La coutume « sage » : un processus coutumier traditionnel
1) La pratique : l’élément matériel
2) L’opinio juris : l’élément psychologique
B) La coutume « sauvage » : un processus coutumier contemporain
1) Un processus coutumier « révolutionnaire »
2) Un processus coutumier « accéléré »
II- Une difficile application de la norme coutumière
A) Une opposabilité universelle remise en cause
1) La confrontation entre coutume générale et coutumes régionales
2) La coutume révisionniste
B) Les effets ambivalents de la codification
1) L’effet cristallisant de la norme coutumière
2) Les rapports dangereux entre droits conventionnel et droit coutumier
Sigles et abréviations
CDI : Commission du Droit International
CEDH : Cour Européenne des Droits de l’Homme
CIJ : Cour Internationale de Justice
CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
CPI : Cour Pénale Internationale
CPJI : Cour Permanente de Justice Internationale
GATT : General Agreement on Tariffs and Trade (en français Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce)
OI : Organisation Internationale
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONU : Organisation des Nations Unies
PED : Pays en Développement
SDN : Société des Nations
Introduction
« Les formulations incertaines de la coutume, laissées à l’appréciation de chacun, ne sont-elles pas dépassées par le droit conventionnel autrement précis ? (…) La coutume n’est-elle pas condamnée à l’éclatement ? »1 Telles sont les interrogations de RJ Dupuy quant à l’avenir de la coutume.
La coutume est consacrée comme étant une source de droit international par l’article 38 du statut de la Cour Internationale de Justice qui la définit comme «preuve d’une pratique générale acceptée comme étant le droit». Pendant très longtemps, la majorité des normes de droit