La crise du parlementarisme sous la ivème république
La Quatrième République est le régime politique de la France d'octobre 1946 à octobre 1958.
Elle s’inspire de la IIIème République, qui a été emporté par la défaire 1940. La rapidité de l’effondrement de la France succédant à un optimisme stupide ouvrit une crise morale profonde. Le pays avait le sentiment de payer les erreurs et les lâchetés d’un système incapable de gouverner, de prévoir et préparer la guerre, de lui insuffler l’énergie indispensable pour se défendre contre l’Allemagne. Le vieux réflexe d’anti-parlementarisme se réveilla comme une vague de fond, condamnant les jeux parlementaire, l’impuissance de l’exécutif, le laisser aller général, l’esprit de jouissance.
En même temps la France, fidèle à ses réflexes, cherchait un sauveur. Elle en trouva deux et par instinct choisit le plus vieux, le plus gradé, le plus rassurant, mais aussi le plus glorieux, le vainqueur de Verdun. Le maréchal Pétain réunit autour de lui, au lendemain de l’armistice du 24 juin 1940, la grande majorité des français, alors qu’à Londres de Gaulle ne rassemblait au départ qu’une poignée d’audacieux.
Vers la fin de la IIIème République, dans la débâcle des armées et des esprits, un souci de constitutionnalité subsistait. Le maréchal Pétain réunit la chambre des députés et le Sénat en assemblée nationale à Vichy pour entreprendre une révision de la constitution. Après avoir accepté, le 9 juillet, la révision à la quasi-unanimité, les chambres votèrent sans débat, le 10 juillet 1940, par 569 voies contre 80 une loi qui investissait le maréchal Pétain du pouvoir constituant. La régularité de cette loi, votée par un parlement de gauche, celui du front populaire, a été longtemps contesté, en même temps que ses 80 opposants étaient glorifiés. Les passions un peu apaisées, on doit admettre maintenant que la constitution ne fut pas alors violée en la forme et que la liberté des parlementaires n’était pas annihilée par dépression