La crise moteur du capitalisme
Depuis 1973 les crises bancaires, de change et de la dette souveraine se multiplient. Elles permettent de lutter contre les excès du capitalisme en engendrant de profondes mutations puisque les marchés sont incapables de s’autoréguler. Ces crises trouvent leurs origines dans la prolifération des déséquilibres due à l’épuisement d’un modèle de croissance, elles se caractérisent par leur intensité et l’ampleur des transformations institutionnelles qu’elles initient. Les crises permettent donc d’instituer de nouvelles régulations pour créer un nouveau modèle de croissance.
Entre 1929 et 1945, le capitalisme s’est transformé pour se développer autour de la grande entreprise industrielle. Une « régulation fordienne » se met en place, elle repose sur l’augmentation du salaire réel, des gains de productivité et de la croissance qui permet la prospérité des trente glorieuses.
Mais ce système entre en crise en 1973, cela se caractérise par la stagflation qui mêle inflation et croissance faible. Un nouveau capitalisme apparaît alors, « le capitalisme néo-libéral » ou « patrimonial », mis en place par des gouvernements libéraux comme ceux de Margareth Thatcher au Royaume-Uni ou de Ronald Reagan aux Etats-Unis. Ce nouveau capitalisme repose sur une dérégulation économique (un retrait des mesures qui avaient permis d’éviter une crise bancaire semblable à celle des années 30) afin de lutter contre l’inflation. Mais cette nouvelle politique monétaire est en faveur des créanciers et permet un important essor de la propriété privée et de la finance.
En 2007 ce capitalisme patrimonial n’arrive plus à contrôler son extension financière qui avait pourtant permis la croissance néolibérale. Le poids du secteur financier est tel qu’il devient source de déséquilibres :
- Les actionnaires et les investisseurs acquièrent une puissance jusqu’alors inégalée et exigent une rentabilité élevée qui ne peut être soutenue à long terme. Les entreprises