La cérémonie du sacre en france
Commentaire de texte
« Le sacre n'est qu'une cérémonie, mais elle en impose au peuple » disait Voltaire. Autrement dit, le sacre renforce la légitimité du roi aux yeux de la nation. Cet extrait est issu du Traité du sacre des rois de Franc écrit par Jean Golein en 1372, théologien du XIV siècle mais également conseiller du roi Charles V dit Charles le Sage. Ce texte relate le sacre de ce dernier le 19 mai 1364 à la cathédrale de Reims. Le XIVe siècle est marqué par la guerre de 100 ans (1337-1453) : Son règne marque la fin de cette première partie de la guerre.
Le sacre est un sacramental et non un sacrement : il élève le roi au-dessus du reste des laïcs. Il a très tôt été entouré d’un cérémonial fastueux et mystique, accordant au roi à la fois la légitimité nécessaire pour régner dans des périodes de crise et des pouvoirs particuliers qui le différenciaient des hommes. Il donne un caractère religieux au roi pour lui permettre d’exercer sa fonction de représentant de Dieu. Grâce à cela lui seul est sacré. Nul ne peut prétendre avoir la grâce de dieu hormis le roi. Seul le sacre noue solennellement par un ensemble de serments et de cérémonies le lien qui s’établit entre le roi et son peuple. Charles V en 1374 fixe par un édit la majorité du roi (et donc la possibilité de se faire sacrer) à 13ans afin que ce dernier puisse se rendre compte des engagements qu’il prends vis-à-vis de son peuple. L’origine du sacre est biblique : en effet, la bible relate des cérémonies de sacre. Les rois juifs recevaient une onction d’huile qui faisaient d’eux l’élu de dieu et ils commanderont le peuple en son nom. Ce sont des rois et des prêtres à la fois. De plus, on remarque que les rois wisigoths sont sacrés au VIIe siècle ce qui pourrait amener à penser que ce sont eux qui ont inspirés la royauté carolingienne. Petit à petit le phénomène a évolué. Le premier sacre fut celui de Pépin le Bref, premier roi