La deuxième guerre mondiale a sans doute marqué le monde entier, mais l’impact de cette dernière était plus important chez la jeunesse d’Europe en général et celle de la France en particulier. Sébastien Japrisot fait partie de cette jeunesse française, il a publié son premier roman cinq ans après la fin de guerre et il a depuis écrit de nombreux romans policiers qui se distinguent des autres puisqu’ils ajoutent de nouvelles dimensions à ce genre de roman. Piège pour Cendrillon, un roman publié en 1962, fut l’un des romans de Japrisot qui ont connu un grand succès, il a d’ailleurs gagné le Grand prix de littérature policière en 1963 pour ce roman. Ce dernier raconte l’histoire de deux jeunes filles Mi et Do et comment un héritage va les pousser à commettre l’impensable. Piégé pour Cendrillon est grandement marqué par son caractère tragique, ce dernier se ressent tout au long du roman notamment lorsque l’auteur évoque la mort à plusieurs reprises et aussi dans la soumission des personnages à leur destin.

Dans un premier lieu, l’auteur évoque la mort plusieurs fois au cours de son récit. Il le fait pour tous les titres des chapitres du son œuvre, d’ailleurs il est facile de faire le lien entre de ces titres de chapitre, parce qu’ils décrivent tous une même action et un même thème tragique. En effet, << J’ai assassiné>>, << J’assassine>> et << J’assassinerai>> sont tous des conjugaisons du verbe assassiner à différents temps verbaux. Cette répétition du verbe assassiner suggéré qu’un événement tragique, c’est-à-dire un meurtre, c’est produit, se produit ou se produira selon la ou se situe la narratrice chronologiquement. Au début du roman, Japrisot se lance dans une courte et vague description de l’enterrement de La et comment cet évènement est grand dans la vie des deux jeunes filles Mi et Do,<<>>. Cette description installe une atmosphère de tristesse