La diplomatie française face à la crise.

La crise sociopolitique qui secoue le monde arabe ne laisse pas indifférent la diplomatie française. En effet, elle est ébranlée sous divers angles et a dû faire l’objet de révisions.

Ainsi en dépit du fait qu’elle n’a pas pu anticiper cette crise, elle a tardé à apporter son soutien aux mouvements populaires de libération. Pire, elle a constitué un soutien aux régimes en place, du moins au début des révolutions. L’ex chef de cette diplomatie, Madame Michèle Alliot-Marie n’a ainsi pas hésité à proposer l’aide de la France pour « encadrer » ces manifestations populaires. Elle ne s’est non plus privée de vacances en Tunisie pendant que les citoyens de ce pays étaient en larme et en sang, sous le feu de la répression de leurs manifestations. Les conditions de ces vacances étant encore plus sujettes à polémique, car Michèle avait bénéficié des « générosités » d’un proche de l’ex-président tunisien Ben-Ali, la diplomatie française s’était ternie. Même les membres de la majorité au pouvoir ont reconnu en appui aux socialistes qui le dénonçaient depuis, que la diplomatie française a perdu sa voix et qu’elle mérite d’être revisitée, en d’autres termes que la ministre des affaires étrangères devrait démissionner.

Parallèlement, il faut signaler que les diplomates français dans les pays en crise n’ont pas non plus toujours brillé en références aux déclarations embarrassantes de l’ambassadeur français en Tunisie.

Il faut dire que les conséquences de ces faits ont vite pris le dessus sur le soutien gouvernemental dont bénéficiait la porte-voix de la diplomatie française.

Les critiques au jour le jour constants ont amené le Président de la République, Monsieur Sarkozy, à changer le locataire du Quai d’Orsay au travers un remaniement ministériel intervenu lundi dernier. Le choix a été porté sur un homme qui n’est pas à ses débuts en matière diplomatique (il a déjà été ministre des affaires étrangères sous le Président