La découverte
I. L’individualisme méthodologique et la démocratie
L'économie politique a associé dés l’origine le libéralisme à l'individualisme, l’utilitarisme et hédonisme. Il en résulte une théorie économique largement centrée sur le rapport de l'individu face à ses biens.
L'individualisme méthodologique n’est pas synonyme d’égoïsme. C’est une explication des phénomènes sociaux à partir des seuls comportements individuels. L'individualisme méthodologique s'oppose au holisme. Ainsi, Durkheim distingue deux formes d'individualisme : l'individualisme utilitariste et l'individualisme associé à la philosophie morale de Kant ou à la doctrine politique de Rousseau.
Ce dernier concept qui a abouti à la Déclaration universelle des droits de l'homme, ne repose pas sur l'égoïsme mais sur le respect de l'humain. Il contribue à individualisation, et à l’accroissement des libertés de chacun, par l’affaiblissement de l’appartenance à une entité collective.
En revanche, l’individualisme utilitariste, surtout celui de Jeremy Bentham, se différentie peu de l’égoïsme. Il connaît toutefois une certaine évolution et une certaine socialisation en fonction des époques et des auteurs. Bentham veut affranchir l’économie de la morale et s’appuyer sur le seul calcul des avantages et désavantages pour la richesse de l’individu et de la nation. Le terme utilitarisme désigne une idéologie mêlée de psychologie sensualiste, d’hédonisme éthique, et de démocratie aussi bien politique et qu’économie. La démocratie s’exprime dans la volonté de bonheur pour le plus grand nombre et l’égalité en théorie des individus lors de l’agrégation des niveaux d’utilité pour le calcul du bien-être global. Bentham a une conception individualiste et asociale de la société. Contrairement à de nombreux auteurs, tels Adam Smith, il critique le sentiment sympathie qui lui semble irrationnel : « le