*La décolonisation de l’Afrique depuis 19*45 L'indépendance de l'Afrique occidentale En Afrique occidentale, l'un des chefs nationalistes les plus populaires est Kwame Nkrumah. Premier ministre de la Gold Coast dès 1952, il est le premier homme d'Etat à amener son pays à l'indépendance en Afrique noire : la Côte de l'Or devient un Etat indépendant dans le cadre du Commonwealth en mars 1957, sous le nom de Ghana. Nkrumah est aussi le père du panafricanisme. Le riche Nigéria obtient son indépendance en octobre 1960. Le chef nationaliste Nnandi Azikiwe en est le premier gouverneur. La diversité ethnique (9 principaux groupes), linguistique (248 dialectes) et religieuse du pays amène de nombreux troubles après l'indépendance. Les Ibos, chrétiens du sud, forts de leur richesse en pétrole, proclament une république du Biafra en mai 1967. Condamnée par l'OUA (organisation de l'unité africaine, créée en 1963) et non reconnue par l'ONU, la sécession biafraise succombe au blocus nigérian (1970). Le cas de la Rhodésie du Sud est plus complexe. La sortie de cette colonie du Commonwealth, en 1965, se fait unilatéralement et sur l'initiative des colons blancs soucieux de maintenir leurs privilèges. Mais ce bastion de l'"Afrique blanche" finira par tomber en 1980 : à cette date la Rhodésie de Ian Smith fera place au Zimbabwe, sous la direction du leader marxiste noir Mugabe. C'est au Kenya que la décolonisation britannique s'avère être la plus difficile. Dans ce pays de "climat presque anglais", quelques dizaines de milliers de colons britanniques s'étaient réservé les terres les plus fertiles. En 1952 éclate la révolte des Mau-Mau (sorte de secte). Ceux-ci prônent la restauration des anciennes coutumes, l'abolition du christianisme et la reprise des terres aux colons. La guérilla dure plusieurs années et les Britanniques finissent par accorder l'indépendance du pays en 1963 (Jomo Kenyatta). L'Afrique du Sud n'est plus une colonie en 1945, mais un dominion