La démocratie en amérique chapitre 8
Fiche de lecture De la Démocratie en Amérique :
chapitre VIII : « La Démocratie et la famille ».
La démocratie pour Tocqueville modifie les rapports entre les citoyens mais également entre les membres d’une même famille et en particulier ceux d’un père avec son fils. Ce changement est tout à fait notable aux Etats-Unis. La famille au sens « romain » ou « aristocratique », c'est-à-dire dans laquelle le père a tous les pouvoirs, où il décide du sort de ses enfants parfois même qui possède le droit de vie ou de mort sur eux, où le père est craint, n’existe pas en Amérique. En effet le jeune américain dès sa prime jeunesse acquiert son indépendance, qui est considérée par son père comme un droit. Le père lui ne ressent aucun regret à perdre son ascendant sur son fils. Tocqueville nous présente donc cela comme un phénomène naturel.
Dans ce texte l’auteur oppose la démocratie à l’aristocratie, aux sociétés hiérarchiquement dirigées. En effet, dans ces dernières, le pouvoir n’est pas accessible à tous et cette règle s’applique à la famille de la même manière. Ainsi la société aristocratique donne au père le pouvoir de commander ses enfants et c’est ainsi qu’elle dirige tous ses citoyens, par des intermédiaires. A l’inverse la démocratie «plie chaque citoyen à la loi » sans utiliser d’intermédiaires. Cependant c’est plus la coutume que la loi qui donne sa légitimité au père en aristocratie et alors que la démocratie tente de classer les citoyens les uns au dessus des autres, les mœurs les rapprochent.
D’autre part, en étudiant des correspondances domestiques d’aristocrates, Tocqueville s’est rendu compte que les liens étaient plus froids et distants entre un père et son fils en aristocratie et marqués par la tendresse et la complicité en démocratie, avec un propos aussi plus « libre ».
Il donne à cela plusieurs explications. Premièrement, pour lui, la démocratie se définie par une égalité plus forte entre les citoyens, qu’en