la faim dans le monde
Un huitième de la population mondiale souffre en effet chroniquement de malnutrition, selon le rapport annuel de la FAO, publié début octobre. Par rapport à la période précédente, il y a donc 26 millions d’individus en moins qui sont victimes de sous-alimentation, ce qui représente une diminution de 3%. Et si, malheureusement sans surprise, la majeure partie des malnutris résident dans des pays en voie de développement, on note tout de même que près de 16 millions de personnes vivent dans des pays riches.
Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ce sont la croissance économique, les améliorations des techniques de production agricoles, et l’augmentation des investissements dans le secteur de l’agriculture qui ont favorisé un accès plus aisé aux denrées et fait progresser les émoluments des populations. En plus de toutes ces évolutions, les transferts d’argent des différentes diasporas vers les pays d’origine ont également eu une influence non négligeable sur l’amélioration des conditions de vie des populations.
Le libéralisme économique et la concurrence internationale
La faim n’est due ni à une fatalité, ni à une situation géographique ni à un phénomène climatologique. Elle est avant tout une conséquence des politiques économiques imposées par les pays développés et leur aspiration à accroître leur hégémonie.
Les subventions à la production et aux exportations des pays du Nord leur permettent d’inonder les marchés du Sud de produits à bas prix, concurrençant les produits locaux.
Les pays du Sud abandonnent leur diversité et leur souveraineté alimentaires pour se tourner à leur tour vers des cultures d’exportation plus compétitives.
Le résultat fait que ni le Sud ni le Nord ne sont plus capables de répondre à leurs