Etude de la filière brassicole

INTRODUCTION

De la Mésopotamie en 4000 avant JC (appelée sikaru), où elle était la base de l’alimentation quotidienne, à nos jours en tant que boisson désaltérante et/ou de dégustation, la bière jouit d’un succès mondial. Considérée dans la Grèce Antique comme la boisson du pauvre en comparaison au vin, elle est un produit, au niveau du secteur agro-alimentaire, connaissant le plus d’innovations et de créativité.

Le secteur de la bière est touché depuis une quinzaine d’années par une baisse de la consommation. Les nombreuses brasseries solitaires de l’époque ont laissé place à des géants comme Inbev, Heineken ou Kronenbourg drainant à eux seuls 85% du marché. Un marché à quand même 53 milliards d’euros pour environ 2 milliards d’hectolitres produits ! Quelques deux cents micro-brasseries essaient encore de tenir le choc.

En France, la tendance est aussi à la baisse, voire même à la grande baisse : en 25 ans, la consommation a baissé de 30%. Avec environ 30l/an/hab, les Français sont de faibles consommateurs de bière. Dans un pays plus orienté par le côté vinicole, le chiffre d'affaires des brasseurs est en hausse à 2,3 milliards d'euros malgré tout (+4,5% par rapport à 2009). Les bières de spécialités comme les bières d'abbayes, blanches, brunes ou aromatisées, les plus chères, représentent désormais le secteur le plus important, avec 36% de part de marché, en hausse de 9,6%. Les bières spéciales, supérieures à 5% d'alcool, tirent aussi leur épingle du jeu: elles ont vu leur part de marché progresser de 5,4% en 2009 pour représenter 33,3% du secteur.

Face au regroupement des grands groupes, afin de pallier les effets de la tendance stagnante ou baissière de la consommation de bière, quelles stratégies les acteurs de la filière doivent-ils adopter pour séduire davantage de consommateurs et valoriser leurs produits ?

1. La bière et ses principaux acteurs
Bière: nom féminin, boisson fermentée à base