La fille aux yeux d'or
La Fille aux yeux d’or
Balzac
Le texte que nous allons étudier est extrait d’un roman d’Honoré de Balzac, écrivain du XIX° siècle. Cet auteur est particulièrement connu pour avoir voulu brosser, dans sa Comédie humaine, un portrait de la société de son temps. Dans son œuvre, La Fille aux yeux d’or, Henri de Marsay, jeune dandy parisien, se prend de passion pour « la fille aux yeux d’or », Paquita Valdès, et découvre qu’il a pour rivale sa propre sœur dont Paquita est très éprise. Pour se venger de Paquita, il décide de la tuer avec l’aide d’amis réunis en société secrète, les « Treize ». en ouverture à cette étrange histoire, Balzac a composé ce tableau de l’Enfer parisien, montrant ainsi dès l’incipit du roman, la corruption sociale qui sévira dans le roman. C’est ainsi que nous allons étudier dans un premier temps le portrait horrible que dresse Balzac de peuple parisien. Puis nous verrons de quelle manière l’auteur assimile Paris à l’Enfer. Et dans une dernière étude, nous observerons que ce texte est un « modèle » de l’écriture balzacienne.
I.Un peuple horrible
Le narrateur intervient dans ce texte de manière évidente, effectuant un portrait horrible du peuple de Paris
a.la laideur des individus
Nombreux adjectifs péjoratifs qui insistent sur les couleurs qui apparaissent comme repoussantes, l.3 « hâve, jaune, tanné », l.14 « jeunesse blafarde et sans couleur », l.19-20 « la teinte presque infernale des figures parisiennes »
L’auteur n’hésite d’ailleurs pas à dire de façon directe l’horreur physique de ce peuple, l.1 « le plus d’épouvantement est certes l’aspect de la population parisienne », l.2 « peuple horrible à voir ». L’horreur physique du peuple est donc certaine, il n’y a pas d’ambiguïté, ni sur l’horreur puisque le mot est répété, ni sur l’identité puisque les mots « parisiens » ou « Paris » sont répétés suffisamment souvent : pas de doute sur l’identité, il s’agit bien des parisiens et non des français