La fin de la TV
Jean-Louis Missika part d’une affirmation ; il est persuadé que la télévision en tant que «moyen de diffusion de contenus vidéo contrôlé par des sociétés publiques ou privées, titulaires de licences de diffusion délivrées par une autorité publique, achetant des droits de diffusion ou produisant des programmes, et agençant ces programmes à destination d’un public défini», est en train de disparaitre. Il nous explique pourquoi et de quelle façon dans cette ouvrage.
Pour cela, dans une première partie de l’ouvrage, il distingue trois âges de la télévision qui ont fait évoluer la relation entre le téléspectateur et celle-ci,; la paléo-télévision, la néo-télévision et enfin la post-télévision. Dans une deuxième partie, il rend compte de trois phénomènes qui contribuent à la disparition de la télévision ; la démédiation, la dépendance, et la déprofessionnalisation. Enfin, dans une dernière partie, il nous explique que l’on assiste selon lui, à une désintégration de l’espace public ; par une évolution de l’information télévisée, par un évènement qui se substitue peu à peu au média, et enfin ,par un débat désynchronisé. • LES TROIS AGES DE LA TELEVISION • La paléo-télévision
Elle correspond à une télévision dite «d’Etat». La France ne disposait en effet, que de trois chaînes, l’offre commandait la demande, et le téléspectateur, en position d’infériorité, était déjà heureux de pouvoir accéder à des programmes. Outre, l’émerveillement technologique du téléspectateur, Jean-Louis Missika, résume cette période à une soumission de ceux qui regardent, à ceux qui émettent, et compare cette hiérarchie à celle d’un élève et d’un professeur. Le droit à la parole et à l’image, est réservé à une élite, qu’elle soit politique, artistique ou intellectuelle. La télévision joue un rôle de messager, d’apprentissage. Ce modèle va perdurer jusque dans les années 80. Transparait alors, un décalage fondamental entre la société (qui a connu Mai