Le passage proposé à notre étude est tiré d'un recueil de Jean De La Fontaine, chef de file du mouvement classique au XVIIème siècle qui vécu de 1621 à 1695. Il s'agit à la fois d'un poète avec par exemple Adonis, d'un librettiste, d'un fabulliste, d'un dramaturge avec en autre Les rieurs du Beau-Richard mais également d'un romancier. En fin de compte, on retiendra surtout ses fables qui constituent la principale oeuvre poètique du classicisme et l'un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature française.Dans la plupart de ses oeuvres La Fontaine reste attaché à "sa campagne". Grâce à ses contes licencieux -qu'il renira à la fin de sa vie- et plus particulièrement à ses fables il est reconnu par la cour de son siècle ainsi que par de nombreux contemporains. Il s'affirme donc avant tout en tant que grand fabulliste, qui s'adresse à un public élargi. La fable étant considérée comme un genre mineur à son époque était traditonellement déstinée aux enfants. Il s'agit ici de la fable Les animaux malades de la peste extrait de son second recueil de fable écrit en 1678. La Fontaine fait référence à l'oeuvre d'Esope, en utilisant des animaux pour faire allusion aux mauvais comportement de l'Homme. Le premier intêret du passage réside sur l'apologue en lui-même, dans un second temps on étudira son accesibilité aux enfants ainsi que ses difficultés et au final sur la compréhension de la morale selon le lecteur.
La fable est un récit allégorique qui raconte une histoire en ayant pour but précis d'illustrer une morale. Elle appartient donc à l'apologue. Tout d'abord, l'apologue est synonyme de fable, l'étymologie du mot "apologue" met en évidence son fonctionnement. En effet, La Fontaine présente les caractéristiques de l'apologue. La fable est écrite en vers et est composée de rimes embrassées. La fable met en scène des végétaux ou des animaux. Le fabulliste utilise ici des animaux "le lion" (V.15) ou encore "[...] le renard [...]" (V.34). L'apologue définit une