La france dans la seconde guerre mondiale
A/ LA FRANCE VAINCUE EN 6 SEMAINES
1/ Le choc de la défaite et de la débâcle
L ’armée française, victorieuse en 1918, paraissait la plus forte du monde. L’effort de réarmement avait été entrepris dès 1936, et son équipement était satisfaisant mais mal employé (ex. blindés). Seulement, le commandement militaire, attaché à des schémas anciens hérités de la Première Guerre mondiale (Pétain, Gamelin, Weygand privilégiaient une stratégie défensive) était nettement insuffisant.
La France est en guerre depuis septembre 1939. Mais aucun combat n’a lieu avant mai 1940 : c’est une «drôle de guerre» que d’attendre à l’abri de la ligne Maginot. Le 10 mai 1940, les Allemands attaquent les Pays-Bas et la Belgique. Anglais et Français se portent à leur secours. Les divisions Panzer attaquent alors par les Ardennes (“infranchissables par les chars” assurait pourtant Pétain). Les Alliés sont pris dans la nasse autour de Dunkerque. C’est la déroute : le pouvoir politique et le commandement militaire sont à la dérive. Ordres et contre-ordres se succèdent. La retraite générale est décidée le 12 juin. Paris est pris le 14 juin. La désorganisation est à son comble avec la panique qui s’empare des civils : c’est l’exode. Près de 8 millions de personnes s’enfuient sur les routes pour gagner le sud et fuir les Allemands. Ce désordre indescriptible de civils et de militaires sur les routes de France, à la merci des avions Stukas, est le symbole de la défaite, le symbole de la débâcle.
La France est battue en 6 semaines, entre mai et juillet 1940, même si le courage de ses soldats n’est pas niable (92.000 tués). 1,6 million sont faits prisonniers. C'est un drame sans précédent.
2/ Le choix de l’armistice
La déroute provoque une crise politique majeure, entre les ministres qui souhaitent la capitulation (acte purement militaire qui permettrait à la France de poursuivre le combat sur d’autres théâtres, ex. en Afrique du Nord) et