La france et la question algérienne
Comment la France a-t-elle géré le conflit en Algérie et en France métropolitaine de 1954 à 1962 ?
Dans une première partie, nous traiterons de la société algérienne et des parties en présence au début de la guerre. Puis, dans une seconde partie, nous nous intéresserons à l’insurrection algérienne. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous détaillerons la lente issue du conflit.
L’Algérie est devenue une colonie française le 31 Janvier 1830, (la France rivalisant avec les autres empires coloniaux d’époque, et particulièrement celui d’Angleterre). Après une occupation restreinte, suivie d’une colonisation massive, l’Algérie est progressivement devenu une terre d’accueil et une seconde patrie pour certains français (dont la famille était présente sur le territoire depuis plusieurs générations), qu’on a appelé « pieds noirs ».
En 1954, la société algérienne est donc composée des pieds noirs (près d’un million), résidents français depuis de très nombreuses années, et d’algériens de souche, de religion musulmane. Ces deux catégories de citoyens cohabitent sans « apartheid » ni ségrégation raciale violente. La population algérienne était cependant dépourvue de la pleine citoyenneté française dans la mesure où elle était privée du droit de vote
Toutefois, les inégalités ne sont pas absentes. Un français d’Algérie et un français habitant en métropole n’ont en effet pas le même niveau de vie. La presse demeure indifférente à cette réalité ou use de propagande pour cacher ces différences à la métropole, malgré les protestations des