La france a la belle époque
Guimard (Hector), Entrée d'une station de métro
Guimard (Hector), Entrée d'une station de métro
Hector Guimard participa activement à l'éclosion et à la diffusion du style Art nouveau grâce, notamment, aux nombreuses entrées du métropolitain qu'il réalisa à partir de 1900. Ces structures en fonte moulée, fer et verre, dotées de lignes gracieuses, s'inspiraient directement du monde végétal.
Encyclopédie Encarta
Paul Almasy/Corbis
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Belle Époque, expression idiomatique qualifiant la France des années 1890 à 1914.
Apparue au lendemain de la Première Guerre mondiale, la notion de « Belle Époque » — exprimant une réaction passéiste face aux horreurs du premier conflit mondial — désigne l'immédiat avant-guerre comme un âge d'or. De fait, elle est étrangère aux mouvements d'avant-garde — futurisme, dadaïsme, constructivisme, surréalisme — qui dénoncent dans ces crimes d’un nouveau genre les errements d'un monde ancien et y trouvent les sources de la régénération.
2. CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET STABILITÉ DÉMOGRAPHIQUE
Cependant, il y a incontestablement du vrai dans le mythe de la Belle Époque. L'économie française connaît, depuis la défaite de 1871, un remarquable progrès : la production de charbon — principale source d'énergie — passe de 17 à 40 millions de tonnes entre 1871 et 1914, tandis que le taux de croissance industrielle, qui stagne depuis 1820 aux environs de 1,5 p. 100 annuel, passe, selon les estimations basses, à 3 p. 100 à partir de 1900 et monte à plus de 5 p. 100 dans l'immédiat avant-guerre. Les salaires augmentent d'environ 60 p. 100, avec des nuances selon les secteurs et les régions ; le revenu paysan croît également.
Mais le phénomène le plus marquant dans la genèse du mythe de la Belle Époque est sans doute la stabilité monétaire, la valeur du franc restant inchangée de 1815 à 1914. L'inflation est pratiquement nulle, et l'émission de