La garçonne
1) La coiffure.
C'est vers 1921 que la mode des cheveux courts apparait clairement. Avant, une longue chevelure tressée ou montée en chignon, était considérée comme le symbole de la féminité. En se coupant les cheveux la femme perd de son mystère... D'abord, pour habituer les parents à la nouvelle coiffure, les jeunes filles portent pour les soirées de courtes perruques de soie ou faites de fils d'or ou d'argent en forme de cheveux coupés. Bientôt leurs mères les imitent, et finalement, vers 1923, une femme sur trois a réellement les cheveux courts. Certaines cachent même le restant de leur chevelure sous des chapeaux adoptant la forme de la tête. Pour les femmes ayant la tête nue, les cheveux sont plaqués contre le crâne. Les permanentes mais aussi l'utilisation de teintures (les femmes se teignent en blonde platine ou brune ténébreuse, il existe même des teintures bleutées et violacées) amènent au développement des salons de coiffure féminins qui étaient jusque là très rares et réservés à une clientèle plutôt aisée.
2) Les accessoires.
Le maquillage devient populaire alors qu'avant il était réservé aux actrices ou était mal jugé par la bourgeoisie bien pensante. Les visages sont rendus pâles et mats par les diverses poudres de riz, les yeux sont fardés avec du khôl at avec du mascara épaississant les cils, et les lèvres rouge sang. Tous ces produits deviennent les accessoires indispensables de la garçonne, comme l'évantail ou le sac à main. Le cou et la nuque dégagés mettent en valeur les pendants d'oreilles, les sautoirs, les colliers longs, ou encore les longues écharpes fluides. Les bras dénudés se parent de bracelets rigides et les différentes variantes de petits chapeaux portés bas sur le front complètent les tenues. L'étui à cigarette et le fume-cigarette deviennent, eux aussi, de nouveaux accessoires féminins.
3) Les vêtements.
La coupe des robes est droite, tubulaire, la taille étant abaissée au niveau des hanches. Pour la