Le sommet Franco-Allemand d’aout 2011 ayant pour objectif de défendre la zone européenne face à la crise économique, s’est conclu par une annonce du président sortant français et de la chancelière Allemande sur la nécessité d’un gouvernement économique européen. Au-delà de la spécificité économique de ce gouvernement, cette déclaration semble prendre le pas sur la question d’un gouvernement dans de l’union européenne. Pourtant, dès l’origine de la construction européenne, la recherche d’un équilibre entre les intérêts communautaires et les intérêts nationaux, a participé à la mise en œuvre de ce d’un ensemble institutionnel, dans lequel, le pouvoir exécutif est partagé au sein d’un triangle institutionnel. Au point que, sans vouloir franchir le cap supranational, on a préféré la gouvernance au gouvernement, car derrière l’idée de gouvernance ce cache l’idée de régulation. Pour ainsi dire on favorise l’intergouvernementalité et la conciliation des intérêts communs. Alors que définition même de gouvernement européen impose aux Etats souverains une place secondaire au profit d’un ensemble supranational. Ainsi cette problématique exporte le débat sur un terrain plus idéologique qui est celui de la finalité même de l’union européenne, doit-elle se borner à servir les intérêts nationaux ?
La conception même de l’union européenne n’est pas sans mettre en exergue une certaine forme de gouvernement qui demeure néanmoins dépendante de la volonté des Etats membres. (I) De cette considération, le besoin n’est plus au gouvernement mais à la gouvernance. (II)
I- L’union européenne : un modèle unique de gouvernement
Force est de constater que les institutions de l’union européenne ont des caractéristiques et des compétences propre à un gouvernement. (A) Pour autant, elles souffrent non seulement d’un recul dans la volonté d’intégration, mais aussi de carences inhérente au système institutionnel. (B) A- Des compétences propres à un gouvernement.
L’union européenne