La jeunesse d'alexandre le grand
La Macédoine a été un puissant état de la péninsule balkanique entre -700 et -168, caractérisé par son peuplement mixte gréco-barbare, qui possèdait ses propres institutions civiques, et qui a connu son apogée avec Philippe II et Alexandre le Grand. Archélaos, roi de -413 à -399, fait de Pella sa capitale. Archélaos contribue fortement à l'essor de l'état macédonien, non seulement sur le plan politique, mais aussi culturel, accueillant à sa cour de nombreux artistes grecs, et économique, en développant des routes de commerce, mais qui seront aussi importantes pour les mouvements militaires.
Philippe II de Macédoine (-382, -336) devient roi à vingt-trois ans. Il est le frère du roi Perdiccas III, tué lors d'un combat contre les Illyriens en -360. Philippe se proclame alors tuteur de son neveu Amyntas IV, héritier légitime du trône, et se fait proclamer roi, mais, chose inhabituelle dans cette dynastie aux mœurs violentes, il ne le fait pas mettre à mort. Le règne de Philippe sera marqué par une constante volonté de renforcer la position de la Macédoine, avec l'objectif d'unifier la Grèce sous son autorité pour mieux résister à ses ennemis perses. Philippe commence par réformer l'armée pour mieux ensuite éliminer ses rivaux potentiels. Il augmente ses effectifs, créé un bataillon d'élite, lui fait suivre un entrainement strict, la dote d'un armement moderne, et pose les fondements de la phalange macédonienne. Il étend rapidement son hégémonie sur la Grèce classique en battant d'abord Athènes aux Thermopyles en -352, puis en triomphant d'une coalition d'Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée en -338, où le jeune Alexandre s'illustre à la tête de la cavalerie, exterminant le célèbre Bataillon Sacré de Thèbes. A l'issue de cette victoire, Philippe