I. Un livre du renversement : A. L’ennui est le héros du livre B. Une lutte perpétuelle C. Le renversement des relations : une histoire de domination

II. L’émasculation d’un homme désireux d’émancipation

A. Un personnage médiocre et une geôlière toute puissante. B. Quête de la liberté illusoire C. L’illusion d’être en ayant.

III. La description des relations humaines dans un monde de l’Argent. A. Un portrait acéré des mœurs bourgeoises dans un univers artistique délicat. B. L’argent, initiateur de l’intrigue. C. Une tragédie moderne

« Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman Bonjour Tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même ». Françoise Sagan rédige cette épitaphe en 1998 après une quarantaine d’œuvres et notamment La Laisse, roman paru en 1989. Elle y met en forme les grandes questions de la vie telles que l’amour, la possession, le pouvoir, l’argent et la mort. Par une tragique histoire de domination complexe, ce roman de la chute et du renversement sonne avec insistance le glas du pater familias, tout puissant en son logis. En effet, il relate avec fluidité et épurations stylistiques caractéristique du style Sagan l’histoire de Vincent Ferzac, musicien talentueux mais sans ambition, entretenu par sa fascinante, intelligente et richissime épouse, Laurence. Mais, un beau jour, cet archétype de l’artiste libre et flâneur donne naissance à « Averses », un « tube » déclencheur de l’intrigue et initiateur de son insurrection. Dès lors, s’ensuit une quête de la liberté qui conduira celui-ci à prendre conscience son emprisonnement, de sa naïveté et de sa superficialité, face à la figure paternelle rationnelle, manipulatrice, tenace et cupide. N’y-t-il cependant pas, derrière cette exaltation de la liberté, un livre de l’illusion, de l’apparence, du superflu, du déclin, de la médiocrité et