La langue des femmes
La langue des femmes
« Impossible de définir une pratique féminine de l'écriture, d'une impossibilité qui se maintiendra car on ne pourra jamais théoriser cette pratique, l'enfermer, la coder, ce qui ne signifie pas qu'elle n'existe pas. »
Hélène Cixous : Le rire de la méduse[1]
Étant donné que la langue est un sujet difficile à disséquer, de cette manière la notion « la langue des femmes » est aussi lourde à définier. Cependant il serait hâtif d’affirmer que ce phénomène n’existe point. Il n’est pas impossible de distinguer – comme les linguistes ont déjà observé – une certaine divergence entre la langue utilisée par les femmes et celle des hommes.
Dès la Préhistoire, la capacité de parler, pour des femmes, était indispensable non seulement de point de vue de s’exprimer envers la communauté mais aussi d’être capable d’enseigner la langue à leurs enfants[2]. Dans les années 70’, une relativement nouvelle branche de la sociolinguistique est apparu s’occupant de la différence linguistique entre les sexes biologiques, le « gender-linguistique » (le « gender-linguistique » fait partie d’une notion plus vaste, les gender studies c’est-à-dire les études du genre).
En entrant dans les raisons des superstitions courantes selon lesquelles la capacité linguistique des femmes dépasse celle des hommes ; des recherches psycholinguistiques récentes ont prouvé que les femmes avaient une meilleure mémoire verbale et ont mieux exécuté les tâches de la découverte des mots[3] que les hommes. Il est nécessaire de souligner que ces tâches qui concerne les capacités, étaient tout à fait indépendantes de la langue maternelle. Selon une analyse américaine avec le concours de 1,5 million de personnes, un avantage relatif a été démontré par des femmes dans la compréhension des textes, la préparation des anagrammes et dans l’essayisme, toutefois dans les