La langue, instrument politique.
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« Les Français parlent Français, les Suédois, le suédois, les Polonais, le polonais, les Bulgares, le bulgare etc .. Il nous parait donc naturel que toute nation s’identifie à une langue qui lui est généralement spécifique. » En effet la langue est un composant du patrimoine d’un pays, on peut, rien qu’en entendant quelqu’un parler, savoir de quel pays il vient. Le terme « langue » définit tout idiome remplissant deux fonctions sociales fondamentales : la "communication" et l'"identification". En effet c'est au moyen de la langue que les acteurs sociaux échangent leurs idées, sentiments, pensées et la langue sert de marqueur identitaire des caractéristiques de l'individu et de ses appartenances sociales. On cherche à savoir si celle-ci est elle un instrument politique, à savoir, un outils qui permet de maintenir un ordre indispensable permettant aux hommes de vivre ensemble, d’assurer une régulation sociale entre individus. On sait qu’il n’y a pas de fait politique en soit, le caractère politique d’un phénomène n’est pas écrit dans sa nature. Il faut un processus pour qu’il devienne politique. Il faut qu’une partie de la population, de l’administration, des médias érigent ce phénomène comme un phénomène qui relève du politique, du ressort du pouvoir et qui implique dès lors un choix collectif. Politiser un problème c’est l’ériger au niveau d’un débat. La langue fait en ce moment, l'objet de beaucoup de débats (langues régionales, test de langue pour les immigrés) on peut donc considérer qu'elle a acquis un caractère politique. Et dès lors on peut se demander dans quelles mesures la langue a-t-elle revêtue ce caractère politique ? La construction des identités nationales s’est appuyée sur trois éléments majeurs, dont la fabrication de la langue nationale et le travail d’extinction des langues régionales ou antérieures. La langue apparait donc dès la construction d’un état, de l’identité nationale du pays, et elle permet de l’identifier et de la caractériser (I).