La liberte syndicale
La notion de liberté syndicale suppose le respect de trois principes fondateurs : le droit de se constituer et de s’organiser librement, le droit de s’affilier à un organisme syndical, et la garantie quand à la non intervention de l’Etat dans l’affirmation de cette liberté.
Ainsi, au fil du temps, il apparaît qu’une liberté syndicale garantie, constitue une condition préalable à un dialogue social sain, et qu’au cours de l’histoire elle fût nécessaire afin de consolider un Etat de Droit, et cela, suite à une longue évolution de part le monde.
En Europe, vers la fin du XVIIIème siècle, le monde ouvrier connaît ses premiers remous. Dès 1750 la première organisation des travailleurs a vu le jour ; cependant son émancipation fût freinée d’emblée par des lois et des règlements venant diminuer considérablement leurs actions. En Grande-Bretagne une loi sur les coalitions de 1799 fût votée, elle réprimait sévèrement les actions « syndicale », et cela pendant 25 ans.
Au fur et à mesure le fait de se regrouper devient un droit consacré en 1919 par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui dans sa constitution[1] fait de la liberté syndicale un principe fondamental. Mais les débuts quant à la légitimé de ce principe furent difficiles, il était nécessaire de normaliser cette liberté en donnant une définition du « droit à la liberté syndicale », manquement constaté dans une des premières conventions[2] de l’OIT en 1921.
Mais ce principe puisera sa légitimité et sera consacré par la déclaration de L’OIT de Philadelphie en 1944, appuyée deux ans plus tard par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC), qui spécifie que « toute personne à le droit à la réunion et