La logique entrepreneuriale
La logique entrepreneuriale
Il n’existe pas de définition unique de l’entrepreneuriat, mais on peut retenir la définition suivante : l’entrepreneuriat est l’« ensemble des activités et des démarches qu’impliquent la création et le développement d’une entreprise et plus généralement la création d’activité » (rapport de MM. Béranger, Chabbal et Dambrine au secrétaire d’État à l’Industrie, novembre 1998).
L’entrepreneuriat décrit donc ce que font les entrepreneurs car, à l’origine d’une entreprise, il y a toujours un individu doté d’un certain esprit d’entreprise et d’une volonté d’entreprendre.
I. L’entrepreneuriat
A. L’entrepreneur
Tout entrepreneur est animé par un esprit d’entreprise. L’esprit d’entreprise peut être défini « comme l’aptitude d’un individu […] à […] prendre des risques pour engager des capitaux […] dans une sorte “d’aventure” (une “entreprise”), consistant à apporter quelque chose de neuf (l’innovation), de créatif, ceci en employant et en combinant de la façon la plus performante possible des ressources diverses […] » (P.-A. Julien et M. Marchesnay, L’Entrepreneuriat, éditions Economica, 1996).
Animé de cet esprit d’entreprise, l’entrepreneur va être enclin à rechercher de nouvelles opportunités sur le marché et à prendre des risques pour les saisir.
Notre compréhension de l’entrepreneur doit beaucoup aux travaux de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (Théorie de l’évolution économique, 1911). Schumpeter a montré que l’entrepreneur était au centre du développement économique car il est celui qui prend des risques pour innover et donc pour créer de nouvelles opportunités sur le marché. Les innovations, en déstabilisant le marché, engendrent une destruction créatrice qui, selon l’économiste, est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Au-delà de la capacité à prendre des risques, et bien que tous les entrepreneurs ne se ressemblent pas, ils partagent certaines caractéristiques :