la mondialisation
Les Français considèrent parfois la mondialisation comme une menace responsable du chômage. Ce sentiment est renforcé par un discours politique lui faisant porter le poids du déclin économique du pays. En réalité, ce n'est pas la mondialisation en soi qui est la source des problèmes de la France, mais les dysfonctionnements propres de ce pays qui l'empêchent de profiter des effets vertueux de la mondialisation.
Les français jugent l'ouverture internationale comme la première cause de chômage. L'idée en creux est qu'ils considèrent que la croissance des grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil...) est un élément qui pèse négativement sur les entreprises françaises et sur l'emploi. La croyance selon laquelle les délocalisations (processus conduisant à un transfert d'activité du territoire national vers l'étranger) sont à l'origine de l'essentiel des destructions d'emplois, est symptomatique de ce phénomène de rejet de la mondialisation. En effet, les délocalisations sont en réalité responsables de moins de 10% des destructions d'emplois en France. De plus, au-delà des destructions d'emplois, c'est la capacité (ou l'incapacité) à en créer de nouveaux qui devrait focaliser l'attention et les énergies. Dès lors, c'est probablement davantage la défiance profonde des français vis-à-vis du système capitaliste qui explique le rejet actuel de la mondialisation.
Sans sous-estimer ces éléments de contexte, il existe des raisons économiques objectives à ce rejet. Pour ce faire, il convient tout d'abord de rappeler certaines conventions qui expliquent le mécanisme de l'échange par le besoin réciproque :
En soi, l'échange économique trouve sa justification dans la volonté des individus d'obtenir ce qui leur manque. Dans cette conception, chacun désir maximiser sa satisfaction (quantité et qualité des achats) tout en minimisant ses coûts (prix des achats).
Ensuite, l'échange est également un moyen de palier au phénomène de la rareté. En effet, la