Qui suis-je? Où vais-je ? À quoi suis-je utile ? Ou encore, quelle est ma motivation, la source de mes désirs ? Quelle est ma place dans la société ? Quelle est ma pertinence dans l’histoire ? Voilà des questions qui tourmentent l’intellect humain depuis toujours, égayant des pistes de réflexions à la fois empreinte de contemporanéité et teintées de déterminismes. Ne pouvant être plus d’actualité qu’aujourd`hui, à une période où il semble être de plus en plus difficile et complexe d’y trouver réponses, il me semble impératif et pertinent de poser un nouveau regard sur quête de sens, cette fois-ci à la lumière d’une nouvelle génération dont la perte des repères est inhérente à une société paradoxale en évolution exponentielle.
D’où le titre de mon exposé : Le problème de la perte des repères et ses paradoxes.
Les membres de ma génération ont hérité d’un monde d’opposition à la naissance. Mon expérience personnelle étant typique servira ici d’exemple pour illustrer le problème. Je me suis fait baptiser à l`église catholique en 1991, pas parce que mes parents étaient nécessairement pratiquants mais bien pour respecter la tradition et faire plaisir à mes grands-parents. J’ai fait la communion, le sacrement, le pardon en 1998, la même année que les cours de religion furent remplacés par les cours de culture générale. En 1999, mon salon voit apparaître Microsoft et Internet, le monde devient soudainement plus grand et 8 ans plus tard Facebook, le monde devient soudainement plus petit à la fois. Ma famille célèbre le 50e anniversaire de mariage de mes grands-parents en 2000, 6 mois plus tard mes parents déclarent leur divorce, Cendrillon, Blanche-neige et La belle au bois dormant me permettent de rêver à de plus beaux jours. 2005, l`été de l’amour, merci à Mr. Disney d’avoir formaté mon inconscient pour espérer me marier à 15 ans et découvrir que la réalité n’est pas aussi rose que la fin de Pocahontas. La musique populaire se charge de m’apprendre ce