L’histoire de la peste

Le mot fléau en latin se dit peste et c’est le nom que l’on donna à l’une des pires maladies épidémiques connues. Les premiers cas de peste sont apparus pour la première fois vers 541 en Europe et dans le bassin de la Méditerranée. Jusqu’au 8E siècle, la maladie revient tous les 9 à 13 ans, puis disparait pendant plusieurs siècles. Cela servit d’argument au peuple pour déclarer que l’origine de cette infection était la colère divine. C’est en 1320 que la peste fit son apparition en Mongolie et, à partir de là, sera répandue par bateau à travers l’Europe, créant ainsi l’épidémie de la «Grande Peste» ou «Peste noire» en 1347. En seulement quatre ans, entre 25 et 40 millions de personnes décéderont de ce fléau. La population, prise de terreur face à cette maladie foudroyante, cherchera un coupable et elle accusera les juifs d’empoisonner les eaux. De là, une vague de massacres emportera plusieurs centaines de juifs. Les cycles épidémiques de la peste se poursuivront en France jusqu’en 1720 avant de disparaître pour de bon. La peste tire ses origines d’un microbe, le bacille de Yersin, que l’on retrouve chez certains rongeurs d’Asie. C’est le médecin Alexandre Yersin qui en fait la découverte en 1894. Encore aujourd’hui, on retrouve des cas de peste dans des pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie. Ce fléau marqua les siècles et, pour un nombre incalculable d’œuvres, servit d’inspiration littéraire et artistique. Romans, nouvelles, peintures, sculptures et architectures commémorent cette terrible maladie et l’horreur qu’elle a engendrée.

Historique médicale

La peste est une maladie très contagieuse qui provient de certaines espèces de rongeurs d’Asie. Elle se transmet à l’homme par la morsure de puces infectées, par le contact direct avec l’animal et d’homme à homme par la salive et l’air ambiant lorsque les poumons sont atteints. La bactérie est résistante au froid et donc même les cadavres restent contagieux. La période