La petite fille de monsieur linh
Monsieur Linh est un vieil homme. Avec sa petite fille, bébé au nom de Sang Diû, ils ont quitté leur pays (probablement le Vietnam), dévasté par la guerre, leur famille se résume à eux deux, les autres sont tous morts. Avec des centaines de réfugiés, ils partagent un dortoire dans une nouvelle ville, sombre, froide, grise. Les autres réfugiés se moquent du vieux monsieur Linh qui prend soin de Sang Diû avec beaucoup de délicatesse, mais qui va tout de même se faire un ami, monsieur Bark. Ils ne parlent pas la même langue, mais comprennent la même musique, sont tous les deux des solitaire, ayant perdus des personnes chères.
III. Avis personnel
C'est mon ancienne prof de français qui m'a parlé de ce superbe livre et me l'a conseillé. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, je l'ai commencé...
On vous a surement dis plus d'une fois, "Tu devrais le lire, il est bien"... moi, je vous dis : "Tu DOIS le lire, il est incomparable". Du début à la fin, nous suivons le parcours de ce vieil homme en compagnie de sa petite fille, ses connaissances dans le dortoire, sa rencontre avec Monsieur Bark et sa vie dans cette ville froide et grise. Le pauvre homme passe de la chaleur d'un foyer, essence même de sa vie, à un dortoire rempli d'inconnus, d'enfants bruyants, de parents aux gestes et paroles brusques. Dans ce roman, Sang Diû est le symbole même de la vie, de ce qu'il reste à Monsieur Linh qui l'aime plus que tout et la protège de ce nouvel univers qu'il ne comprend pas. Et rien ne peut le séparer de cette enfant toujours sage, qui ne demande rien, silencieuse dans un monde bruyant.
Philippe Claudel, l'auteur, sait trouver ses mots pour parler de la tendresse telle qu'on le voit dans le roman. Contrairement aux Ames grises, récit plus brut et emprunt d'une sensibilité frôlant le désespoir et le malheur, ce livre-là est un hymne à la protection : Sang Diû est protégée par Monsieur Linh, et Monsieur Linh semble protégé par Monsieur Bark... le