Guy de Maupassant est un auteur réaliste du XIXème siècle. Il a écrit La Peur en 1882. Ce texte est intéressant grâce à l'atmosphère fantastique et au climat de peur que le narrateur développe. La peur et les angoisses de Maupassant face à la nature est très visible ; tout comme l'inquiétude de celui-ci pour les personnages de ce tableau littéraire. Dans le récit La Peur, le climat instauré provoque l'angoisse. Les éléments de la nature sont inquiétants. Maupassant laisse une grande place à la description de cette nature. En effet, de la ligne 1 à 13, on trouve une partie descriptive à l'imparfait (c'était l.1, j'avais l.3, je voyais l.7) du paysage, la forêt. Il réserve tout un paragraphe à cette description, ce qui rend ce paysage inquiétant et mystérieux. Cette nature agitée fascine le narrateur. Il use amplement des personnifications dans ce paragraphe car il associe les éléments agités de cette forêt à des êtres humains : je voyais courir les nuages l.7, la forêt s'inclinait l.10, gémissements de souffrance l.11. Les éléments de la nature qui s'animent sont une des caractéristiques principales du climat fantastique. Le narrateur utilise ces procédés pour nous transmettre ses angoisses. Le champ lexical de la peur liée à la nature est donc développé : hurlements ; déchaîné l.6, épouvante l.9. Ainsi, tous ces éléments montrent que ce paysage est propice à l'irruption du fantastique.
Dans ce texte, la présence du narrateur est marquée par le "je". Il raconte ainsi l'aventure vécue et nous fait part de ses angoisses et des actions qui l'ont marqué, à l'aide du passé simple (la nuit vient l.2, apperçu l.27, nous entrâmes l.32). Il s'agit d'un texte narratif. Les prises de parole rapportées au style direct alimentent le climat de peur : "Triste temps!" l.18, "Qui va là ?" l.31. Les propos sont peu rassurants et angoissent le narrateur. Lorsque Maupassant "aperçoit une lumière" l.28, le sentiment dégagé est de la peur, tandis que normalement la lumière perçue dans