La philosophie moderne
À l'époque moderne, la ville concentre l'activité et la richesse. Détail d'un tableau de Wojciech Gerson (1865).On entend par « philosophie moderne » celle qui s'étend sur ce que les historiens appellent l'époque moderne (1492-1789). Cette philosophie est, d'une part, l´héritière de la pensée antique en bien des points. Les auteurs modernes sont loin d'avoir rompu tout lien avec la philosophie des Anciens ; ils les connaissaient au contraire parfaitement, et leur ont parfois emprunté leur vocabulaire. Mais d'autre part, les Modernes ont souvent conçu leur propre travail comme une amélioration de ce que les philosophes de l'Antiquité avaient déjà accompli, ce qui les conduisit parfois à s'opposer à ces derniers.
Cette volonté de reprendre la philosophie des Anciens pour l'améliorer apparaît dès la Renaissance, à travers le mouvement humaniste. Elle se poursuit au XVIIe siècle, où la science moderne fait son apparition, et où les grands philosophes sont aussi souvent des savants dans le domaine scientifique (Descartes, Pascal, Leibniz) ; ce sont alors les grandes approches de la connaissance qui distinguent les deux courants majeurs que forment le rationalisme (Descartes, Leibniz) et l'empirisme (Hume, Locke). Pendant la même période, la philosophie politique moderne se développe, en partant de l'homme tel qu'il est, plutôt que de ce qu'il devrait être (Machiavel, Hobbes, Spinoza).
Mais la philosophie moderne comprend aussi, dès la fin du XVIIe siècle, la philosophie des Lumières, attachée à dissiper les ténèbres de l'obscurantisme et de l'ignorance pour faire triompher la raison et éduquer les peuples, notamment à travers le projet encyclopédiste (D'Alembert, Diderot), mais aussi en dessinant une philosophie politique qui privilégie la démocratie, la tolérance et la souveraineté du peuple (Spinoza, Locke, Rousseau, Voltaire). Cette philosophie politique donnera naissance au républicanisme et au libéralisme.
La Renaissance :