La pierre brute
C’est le symbole même de l’apprenti maçon .
Pierre non dégrossie, à l’état naturel, mais n’est pas impropre pour autant à la construction, elle attend d’être taillée pour être intégrée à l’édifice et contribuer à son équilibre, sa solidité et sa cohérence.
Cette pierre sera dégrossie par l’apprenti maçon à l’aide du maillet et du ciseau (seuls instruments connus de l’apprenti) pour devenir une pierre cubique ; cela veut dire que l’apprenti va travailler sur sa personne, son moi profond afin de l’enrichir , le nourrir, l’améliorer pour s’intégrer au sein de l’ensemble des pierres qui l’entourent en bonne cohésion, pour construire et solidifier les liens spirituels et concrets au sein de la franc maçonnerie, mais également dans son intégration dans la société et le monde profane.
Symboliquement, la pierre brute est disposée dans le temple sur les marches menant à l’autel du vénérable, à la colonne du nord, colonne des apprentis.
Lors de son initiation, l’impétrant nouvellement initié frappe symboliquement sur la pierre brute à l’aide du maillet et du ciseau, lui rappelant ainsi les deux principes fondamentaux de la franc maçonnerie, le travail et l’élévation.
Pour la plupart des auteurs, cette pierre brute représente les imperfections de l’esprit et du cœur que l’apprenti mais également le maçon devront s’appliquer et s’efforcer à améliorer.
Par contre, Plantagenet donne une interprétation qq peu différente de la pierre brute. Pour lui en effet, elle est le symbole de la liberté, contrairement à la pierre taillée, symbole elle de la servitude et de l’obscurantisme. Le profane se présente pour être initié, et de ce fait se trouve affranchi du fardeau de la pierre finie, faite de tous les préjugés de l’intransigeance de la vie profane. Le néophyte représente alors la liberté, et il lui appartiendra par la suite de POLIR sa pierre et non de la tailler, et de la rendre parfaite à son gré. Pour Boucher, la pierre brute est un symbole du