La coopération européenne au sein de la communauté n'est pas une idée neuve : suivant les idées du rapport Davignon1, l'Europe des Six mis en place des 1974 la coopération politique européenne, définie comme un processus -au début informel- de consultation entre les États membres sur les problèmes de politique étrangère, et créée dans le but de mettre en place une approche commune sur ces questions dans un souci de cohérence et de promotion de l'idée européenne voulue par Monnet. Malgré quelques coups d'éclat2, cette bribe de coopération, formalisée par l'Acte Unique de 1986, se révéla au fil du temps de plus-en-plus inefficace et impuissante face aux crises, et la nécessité de renforcement se fit de plus-en-plus sentir3. Fort de ce constat et désireux de mettre en place un organe permettant à l'Union Européenne de jouer un rôle , le Traité de Maastricht de 1992 instaura dès lors dans son deuxième pilier une politique étrangère et de sécurité commune plus construite et plus formelle que son prédécesseur, complétant ainsi les politiques extérieures de l'Union Européenne4

A l'heure actuelle, la PESC repose sur une diversité de principes et d’objectifs. En premier lieu duquel, le développement et l’élargissement des principes originaux de l’Union : la démocratie, l’État de droit, l’universalité, le respect de la dignité humaine, les principes de solidarité et le respect de la Charte des Nations-Unies et du droit international, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.5 Ses objectifs sont divers : sauvegardes des valeurs commune et de la sécurité, soutien de la démocratie, maintien de la paix et prévention des conflits, soutien de la démocratie et des droits de l’Homme, aide au développement durable sur le plan économique, social et environnemental des pays en développement, amélioration de la qualité de l’environnement, aide aux populations des pays confrontés aux catastrophes écologiques, renforcement de la coopération multilatérale.6