La politique
Nul ne pourra dire qu'il n'aura pas "fait le job". Depuis son accession à la tête du parti, en novembre 2010, le député de Seine-et-Marne enchaîne les déplacements dans les fédérations, prenant soin à chaque fois de réunir le comité départemental avant de tenir une réunion publique. D'abord les questions internes, ensuite la mobilisation publique. Consolidant ainsi ses bases dans le parti. En un an, pas moins de quarante secrétaires départementaux de l'UMP auront été changés, des équipes reconstituées et des fédérations, ravagées par les batailles internes, pacifiées.
"J'AI DIT LES CHOSES"
Même s'il se situe résolument dans la perspective d'une victoire de M. Sarkozy, M. Copé prépare l'après. Lui ne s'en cache pas. "J'ai dit les choses. J'ai dit que je souhaitais conserver mes responsabilités à la tête du parti. Ce n'est pas moi qui suis obligé de démentir", explique-t-il, faisant référence à l'article paru dans Le Figaro laissant entendre que François Fillon se tenait prêt à "prendre" l'UMP en cas de défaite.
Le premier ministre et le secrétaire général de l'UMP se marquent à la culotte. Une véritable guerre de positions, engagée à l'été 2010, quand M. Sarkozy, envisageant de changer de premier ministre, a proposé à François Fillon la direction du parti. M. Copé a contre-attaqué. Pas question de laisser à son rival les clés du parti, alors que celles-ci seront aussi l'indispensable sésame pour la suite. M. Copé a su habilement jouer pour convaincre M. Sarkozy de lui confier le parti. Les tergiversations de Fillon ont fait le reste.
Depuis, rompant avec l'image qu'il avait su se façonner à la présidence du