La poésie se définie-t-elle seulement par la forme (version complète)
Trouver un sens dans la première phrase de cette citation se révèle être un casse-tête. Même après avoir trouvé le vocabulaire adéquat, après avoir tournée et retourne l’étrange syntaxe de cette affirmation, le sens reste obscur. Peut-être justement, est-ce la volonté du poète de séparer cette citation en deux : la forme, avec les agréables sonorités, ‘’un aboli bibelot d’inanité sonore ‘’, phrase nominale, fluide, mélodieuse ; cristalline, et la réflexion, ‘’Hésitation prolongée entre le son et le sens’’. La poésie serait donc un subtile mélange entre le son, c’est-à-dire le choix des sonorités, des constructions : la forme ; et le sens. Avec le mot ’’Hésitation’’, Mallarmé sous-entend ici un choix entre les deux. Ainsi, la poésie peut-elle se définir seulement par sa forme ? Nous verrons alors la place de la forme dans un poème, puis nous étudierons ce que nous trouvons autour du poème, c’est dire les sentiments inspirés, l’Imaginaire, le combat mené par le poète etc. Enfin, nous nous attacherons à donner une définition personnelle de la poésie.
Les premiers éléments constituant la forme d’un poème sont sa construction, et les règles qui l’entourent. Ainsi, suivre des règles déjà définies n’est plus ressenti comme une contrainte par le poète. Nous pouvons par exemple citer le sonnet de Tristan Corbière « Avec la manière de s’en servir » qui utilise toutes les règles inhérentes au sonnet selon les poètes classiques (Boileau, Ronsard…) pour les tourner en dérision, pour démontrer que ces dernières sont obsolètes, comme un frein à la créativité et à la liberté du poète. Les règles peuvent donc servir au poète.