« La Princesse de Clèves », de madame de Lafayette, fut publié anonymement en 1678, après « La Princesse de Montpensier » en 1662 et « Zayde » en 1669. Ce joyau féminin a été élaboré à un moment d'affirmation culturelles des femmes apparîssant comme sans précédent. Madame de Lafayette s'est autorisée, tout au long de ce roman à conduire l'héroïne au bord de l'adultère. Ainsi, nous pouvons reconnaître en « La Princesse de Clèves » une nouvelle variation du mythe de Tristan et Yseult sur le conflit entre mariage et passion amoureuse. Cependant, cette œuvre psychologique ne comporte qu'une seule scène ou le dialogue et le monologue intérieur est inexistant. C'est donc tout naturellement que nous pouvons lire, grâce à l'extrait présenté ici, la célèbre scène à Coulommiers. Rappelons tout d'abord que madame de Lèves, ne voulant pas être en présence de M de Nemours ne suit pas sont maris à Chambord et se retire dans sa demeure de campagne, Coulommiers. Cette scène se passe après celle de l'aveu surpris par le Duc. Cependant, l'héroïne reçoit, en ce lieu, la visite de madame de Martigues qui, révèle le lieu de sa retraite à la coure et donc à Nemours. Celui-ci décide finalement d'aller retrouver la femme qu'il aime. Il arrive donc à Coulommiers et surprend la princesse dans ses rêveries, de nuit, après avoir surmonté de nombreux obstacles pour arriver jusqu'à sa bien aimée. In fine, à la suite de notre lecture, nous sommes amenés à nous demander comment ce passage à Coulommiers apparaît il comme une scène chevaleresque dévoilant un important jeu de regard? Il semble donc judicieux, afin de répondre à cette problématique, d'étudier, dans un premier temps l'aspect chevaleresque de ce passage, puis, en second lieu, l'importance d'un certain jeu de regard.
Dans ce premier axe, nous nous intéresserons à l'aspect chevaleresque de la scène à Coulommiers en étudiant l'amour chevaleresque entre le duc et la princesse puis les qualités des chevalier servant de M de