INTRODUCTION

Ces dernières années, nos institutions scolaires ont connu des changements importants dans la mise en place de processus pédagogiques adaptés aux enfants porteur d’un handicap. Récemment, l’apparition d’un phénomène inédit a contribué à l’effondrement d’un mythe : certains enfants à haut potentiel intellectuel seraient touchés par l’échec scolaire et leur inadaptation à l’école serait à l’origine d’une grande souffrance. Autrefois, un prodige ou un génie désignait un être humain ayant des capacités exceptionnelles. Ces nominations comportaient des connotations divines, et ce talent était assimilé à un don de dieu, mystérieux et surnaturel. Julian de Ajuriaguerra, psychiatre, leur préfèrera le nom de « surdoué ». Ce substantif, définissant un « enfant dont l’intelligence est supérieure à celle des enfants du même âge »(Larousse), sera à l’origine d’un certain nombre de malentendus suscitant autant l’admiration que l’acrimonie voire le déni. Dès 1910, Alfred Binet, Co-créateur d’une mesure de l’intelligence, mettait l’accent sur « l’enseignement inadapté aux enfants trop intelligents ». Il faudra attendre l’année 2007, pour que l’éducation nationale officialise enfin un accompagnement aux élèves ayant des « besoins spécifiques ». Qui sont ces enfants ? Pourquoi certains réussissent brillamment quand d’autres subissent une dégradation de leurs capacités ? Quelles stratégies peuvent être mise en œuvre afin de favoriser leur bien être et l’exploitation de leur potentiel ? Dans un premier temps, nous évoquerons les étapes décisives qui ont conduit à la reconnaissance et à la prise en charge des enfants précoces au sein du système scolaire, pour nous attarder ensuite aux particularités des E.I.P. ( enfant intellectuellement précoce : terme choisi par des associations de parents dès 1990 car moins chargé d’a priori idéologique).Puis, nous nous intéresserons à une méthode d’accompagnement, s’articulant autour de trois pôles, qui semblerait être la plus adaptée