La présomption d'innocence dans les principaux droits européens
La Présomption d’innocence dans les principaux Droits Européens :
Etre présumé innocent, ce n’est plus être simplement innocent mais ce n’est pas encore être tout à fait coupable.
La présomption d’innocence est une garantie qui permet à toute personne soupçonnée d’avoir commis une infraction d’être considérée comme innocente jusqu’à ce qu’une décision irrévocable de culpabilité soit intervenue. Il s’agit donc d’une disposition absolument nécessaire à la conduite d’un procès équitable, principe directeur de tout procès pénal ; elle est donc présente dans toutes les législations européennes libérales et fait l’objet d’un encadrement strict car durant cet « état intermédiaire », la personne poursuivie peut néanmoins subir des mesures de contraintes étatiques.
En droit Romano Germanique, appelé également plus communément « droit écrit », il s’agit le plus souvent d’un principe constitutionnel.
En effet, en France, tout d’abord, la présomption d’innocence a été établie pour la première fois par l’ordonnance de 1670 mais elle a été consacrée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (DDHC) en son article 9. Or, cette déclaration fait partie du préambule de la constitution qui, depuis une décision du Conseil Constitutionnel du 16 Juillet 1971, fait partie du « bloc de constitutionalité ». Ainsi, la présomption d’innocence a valeur constitutionnelle depuis cette date. Enfin, la loi du 15 Juin 2000 a ajouté au code de procédure pénale français, un article préliminaire listant tous les principes directeurs du procès pénal dont la présomption d’innocence (III), ce qui conforte sa qualité de droit fondamental.
En Allemagne, bien qu’il ne s’agisse pas selon la législation germanique d’un droit fondamental (car non listé à l’article 93 al 1 numéro 4 de la Loi Fondamentale)), il s’agit tout de même d’un principe constitutionnel fondé sur l’Etat de Droit (article 20 alinéa 3 de la Loi Fondamentale).
En Italie, le principe de