La publicité au début du xxeme
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La Publicité est-elle un art ou une science ? Elle est apparemment l’un et l’autre. Autrement, ce curieux Traité Pratique de Publicité, le premier ouvrage de ce genre publié en langue française, dont mon ami Hémet vient de me faire l’honneur de me communiquer les bonnes feuilles, n’aurait ni sens ni raison d’être. Que, tout d’abord, la Publicité soit un art, c’est l’évidence même; non seulement, elle met en oeuvre et à contribution, le cas échéant, tous les arts, jusques et y compris l’art de bien dire — et la poésie elle-même — niais elle a enfanté, de toutes pièces, des arts nouveaux : l’art de l’affiche, par exemple, qui ne le cède pour l’envergure et la maîtrise à nul autre. Peut-être même aurait-on, dans une certaine mesure, le droit de dire qu’elle les a enfantés tous, la peinture, la sculpture, l’architecture ayant à toutes les époques, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours et dans tous les pays, défrayé les publicités politiques, religieuses, militaires, commerciales, etc., dont peuples, princes, partis ou sectes avaient besoin pour rallier les enthousiasmes et susciter des sacrifices, au profit de leur ambition, de leur intérêt ou de leur orgueil. Combien, par le fait, de ces chefs-d’oeuvre dont nous admirons la beauté soi-disant désintéressée, n’ont été, dans leur inspiration initiale, que des réclames ou des enseignes?
Telle même que nous la comprenons aujourd’hui, sous sa forme restreinte et spécialisée au commerce et à l’industrie, la Publicité est en soi un art, voire même un art difficile et délicat, exigeant de ceux qui le pratiquent comme de ceux qui en font les frais, infiniment de tact, de savoir- faire et d’ingéniosité.
La Publicité est-elle en même temps une science? La question ne se pose même pas, tous les actes humains ou plutôt tous les phénomènes quelconques étant conditionnés par des rapports nécessaires dérivant de la nature des choses, dont la détermination est précisément objet de science.
La Publicité peut se définir: «